6 mai 2013
Nouveaux modes de contestation ?
On observe aujourd'hui, à l'heure des facebook, tweeter et autres moyens de se connecter avec le monde, de plus en plus de façons alternatives d'exprimer son mécontentetment ou sa colère. Quels peuvent être ces moyens ? Comment expliquer que certains fassent le choix de se tourner vers ces méthodes souvent très radicales pour exprimer ce qu'ils pourraient diffuser au monde entier par le biais du net ? Est-ce efficace et crédible ? Pourquoi choisir de s'exposer à cette prise de risque ? C'est à ces questions que la sélection d'articles suivante tentera de répondre :
- Exprimer son mécontentement peut être assimilé à un art. Certains, au fil du temps, ont su par leur originalité et leur force, faire passer des messages efficaces : Gandhi, Nelson Mandela, Martin Luther King...
- La manifestation reste une des méthodes les plus courantes pour exprimer son mécontentement. Récemment, certaines ont cependant été particulièrement virulentes : Pour ou contre le "mariage pour tous" en France, contre les politiques d'austérité en Europe et plus généralement le mouvement des Indignés qui a pris de l'ampleur dans le monde entier
- On peut manifester son mécontentement en boycottant, en ralentissant, en prenant en otage
- D'autres techniques seront plus originales et plus radicales : Les femen pensent diffuser un message universel (20Minutes.fr). Elles voient pourtant leurs images censurées sur facebook. Plus généralement, la nudité est utilisée à travers le monde pour protester (article plus détaillé à venir sur ce blog). L'exemple de cette jeune Égyptienne illustre bien cette tendance.
- L'immolation serait aussi un mode de protestation "tendance" (entretien avec Michel Vovelle). L'exemple des Israëliens ou des Tibetins. Plus récemment, un Bulgare s'est immolé pour exprimer sa rage face à la corruption de son pays
- Le Harlem Shake (danse assez ridicule pratiquée aux quatre coins du monde dont l'ampleur de la diffusion est due à internet) est utilisée en Tunisie comme outil de contestation et dérange le pouvoir.
- Des papas mécontents grimpent sur une grue pour exprimer leur colère et leur acte pourrait bien devenir un mouvement à suivre. Pour preuve, même certaines grand-mères s'y mettent !
- Le street art peut être une manifestation publique et urbaine d'une irritation.
- Comme l'avait fait Gandhi à son époque, certains choisissent la grève de la faim pour s'opposer.
- Nos modes de consommation peuvent également marquer notre insatisfaction. Choisir de boycotter peut s'avérer efficace mais on voit aussi apparaître de nouvelles actions bien particulières : autoréduction, choix de décroissance...
- En période de crise, les attitudes assimilées à de la désobéissance civile se multiplient.
- A l'extrème, on observera les actes terroristes ou de grande violence.
Pourtant, sur le net, nombreux sont les outils qui permettent d'exprimer son mécontentement :
- A ce sujet, un excellent article sur le site d'Arte sur les néomilitants à travers le monde
- L'exemple de l'Itlaie et de ses cyberactivistes
- Des flashmobs ou autres lipdub, généralement vecteurs de bonne humeur, peuvent aussi être exploiter pour faire passer un message plus révolté.
- Les blogs même si parfois il peut s'agir d'une révolution artificielle ou de fiction.
- Les vidéos à caractère viral...
Autres pistes de réflexion et anecdotes :
- Le Courrier International de cette semaine traite des mouvements révoltés à travers le monde.
- Le livre reste également un des moyens de dire sa colère et comment ne pas parler ici du fameux Indignez-vous de Stéphane Hessel, décédé la semaine dernière à l'âge de 95 ans ?
- Un article d'Internetactu sur les nouvelles formes d'engagement
- Et quand même les animaux s'y mettent, ça peut donner ça : Loukanikos, le chien grec !
- La publicité se plaît à exploiter les messages et à réutiliser les méthodes de la contestation. Quelques exemples.
Publicité
Commentaires